Après deux adaptations littéraires, l’exigeant Nicolas Klotz jette les premières bases d’un cinéma plus personnel, co-écrit avec Elisabeth Perceval. Accompagnant deux jeunes que les circonstances ont précipités dans la rue (dont Gérald Thomassin, le « petit criminel » de Doillon), le film entrelace intimement réel et fiction, avec une authenticité qui tranche avec les portraits de « sdf » des journaux télé. Sur des impros du pianiste Brad Mehldau, un regard perçant sur les exclus du monde.